Le malaise de l'Argent
Mon dernier post sur l’argent a fait jaser. En bien, en mal et en tous les silences du milieu. Pas plus tard qu’aujourd’hui, deux personnes à deux endroits différents me sont revenus là-dessus. J’ai aussi eu beaucoup de commentaires/témoignages en messagerie privée.
On m’a dit que j’étais « folle » ou « un peu stupide » d’en parler, on m’a aussi dit que j’étais « gutsy » ou « courageuse ». Le terme « dangereux » est également ressorti. Certains ont même insinué que je devrais utiliser ma plume et mon influence à meilleur escient.
Or, ce malaise généralisé prouve qu’il faut encore plus en parler. Peut-être pas publiquement sur Facebook (pas tout le monde est aussi fou/stupide/courageux que moi) mais sérieux parlons-en. C’est l’omerta autour de l’argent qui fait que la littéracie financière est à son plus bas (et pas merci à l’école, qui nous apprend rien là dessus). C’est la culture du silence qui fait que deux collègues peuvent être payés différemment pour le même travail. C’est le awkwardness qui fait qu’on s’endette, ou qu’on a honte de certaines décisions, où qu’on ose pas être payé à sa juste valeur.
C’est aussi cette culture du silence qui fait en sorte qu’on ne sait pas qu’il existe des centaines de nuances dans les choix que l’on peut prendre. C'est ce silence face à tous les sujets tabous (genre argent, religion, politique) qui fait qu'on ne sait plus discuter.
Suite à tout ça, je dois dire que je suis encore plus convaincue qu’il est possible de faire des choix différents, et nécessaire d’en parler. Faire des choix différents et les assumer, ce n’est pas juger ceux des autres. Ce n’est pas dire que tout le monde doit faire pareil. C’est dire : Voici un point sur le spectre du possible. Why settle ?
Sur une note plus personnelle, j’aimerais répondre à une question qui est revenue souvent. Oui, il se peut fort bien que ce mode de vie (homeschooling/slow living) ne dure qu’un temps. Du haut de mes 31 ans, j’ai assez vu de trucs fous pour savoir qu’on peut être au sommet un jour et dans le fond d’un trou le lendemain, et le tout est entre les mains de Dieu. Le jour où notre situation changera, je m’adapterai. Rien n’est figé dans la glace. Les écoles existent, les emplois aussi. Au pire je travaille dans un centre d’appel, j’ai au moins 5 ans d’expérience là-dedans (mon premier emploi à 15 ans pour aider à payer mon bal de graduation trop cher de Brébeuf, but thats for another day). Ce n'est jamais honteux de faire demi-tour.
Mais en attendant, again, why settle?
Mathieu m’a dit quelque chose de super touchant l’autre jour: « Même si elle (Assia) devait retourner à l’école en janvier, ça aura été les plus beaux six mois et la meilleure décision de notre vie ».
P.S Pour ceux qui n’avaient pas compris l’allusion à « attache ton chameau » de mon dernier post… Ça fait référence à un hadith islamique vraiment connu (traduction libre). Un homme avait demandé au prophète saw, considérant que c’est Dieu qui protège et qu’on doit Lui faire confiance, devrait-il laisser son chameau libre ? Il lui a répondu : attache ton chameau, puis fais confiance à Dieu. Dans le cas qui nous intéressait, j’attache mon chameau en consultant un professionnel pour nos plans de retraite/avenir inshaAllah.
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